Briser le silence validiste : le Violentomètre du Collectif CHAUD et du Comité Robespierre
Le validisme est un système de domination. Ce n’est ni une série de maladresses, ni une simple ignorance individuelle : c’est une oppression structurée, systémique, enracinée dans les institutions, les représentations sociales et les pratiques quotidiennes. C’est pour le nommer, l’identifier, et surtout en dénoncer les violences que le Collectif CHAUD (@C_H_A_U_D) et le Comité Robespierre ont créé un outil aussi simple qu’impitoyable : le Violentomètre du validisme.
📖 À lire ici : Le violentomètre sur Calaméo
📄 Texte de présentation : sur le blog La Team Robespierre
Un outil pour dire l’indicible
Inspiré à la fois des violentomètres féministes et du violentomètre autistique — qui a ouvert la voie à une mise en mots spécifique des violences systémiques envers les personnes neurodivergentes —, le violentomètre validiste reprend la même logique : rendre visibles les agressions et les injustices souvent normalisées ou invisibilisées.
Il classe les comportements et les politiques validistes selon une gradation de la violence : du plus insidieux au plus brutal, de la condescendance au contrôle médical et judiciaire, en passant par l’isolement, l’infantilisation, le refus d’aménagements, ou encore la psychiatrisation forcée.
Un projet radicalement antivalidiste
Conçu sans compromis, ce violentomètre ne cherche pas à rassurer. Il ne “sensibilise” pas à demi-mot, il nomme. Il nomme ce que les institutions refusent de voir, ce que les discours politiques évitent, ce que même certains milieux militants rechignent à affronter.
Il affirme une vérité dérangeante : le validisme tue. Il marginalise, détruit des vies, enferme, mutile, rend fou, rend pauvre, et tue dans l’indifférence généralisée.
Un outil d’autodéfense, pour les concerné·es et leurs allié·es
Créé par des personnes concernées, le violentomètre validiste est un outil d’autodéfense politique. Il permet d’identifier les violences — physiques, symboliques, institutionnelles — que les personnes en situation de handicap, neurodivergentes ou psychiatrisées subissent au quotidien.
Il aide à mettre des mots sur l’oppression, à sortir de l’isolement, à refuser la résignation.
Il s’adresse aussi à celles et ceux qui veulent apprendre à désapprendre : allié·es, proches, professionnel·les, militant·es.
C’est une boussole politique pour comprendre que la “bienveillance” ne suffit pas, que les “bonnes intentions” ne protègent pas des logiques validistes profondément ancrées.
Le validisme n’est pas une fatalité. Il est construit. Il peut être démantelé.
Pour aller plus loin :
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Téléchargez, imprimez, affichez le violentomètre validiste dans vos lieux de vie, de travail, de lutte.
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Organisez des discussions collectives à partir de ce support. Mettez des mots, partagez les vécus, construisez les résistances.
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Soutenez les collectifs autogérés, écoutez les premières personnes concernées, intégrez l’antivalidisme à vos luttes.
Merci, ce sera utile !
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