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Piratage d’État en Méditerranée : Israël kidnappe 12 humanitaires. La France regarde ailleurs.

Piratage d’État en Méditerranée : Israël kidnappe 12 humanitaires. 

La France regarde ailleurs.


Dans la nuit du 8 au 9 juin 2025, un acte d’une gravité extrême s’est déroulé en haute mer, dans les eaux internationales : le navire humanitaire Madleen, affrété par la Flottille de la Liberté, a été arraisonné par l’armée israélienne. Ses 12 passagers — dont six Français, parmi lesquels l’eurodéputée Rima Hassan et l’activiste Greta Thunberg — ont été illégalement arrêtés.
Cet acte constitue une violation flagrante du droit international, un affront à la souveraineté des nations représentées à bord, et une entrave révoltante à une mission humanitaire destinée à briser le blocus illégal imposé à Gaza. La France et la communauté internationale doivent réagir.


Une mission pacifique brutalement réprimée

Le Madleen, parti d’Italie le 1er juin, avait pour objectif de livrer une aide humanitaire symbolique à Gaza. 

À son bord : douze militants de sept nationalités différentes, incarnant un espoir de solidarité internationale face à la catastrophe humanitaire.
La mission était pacifique. 

Mais dans la nuit du 8 au 9 juin, l’armée israélienne a encerclé le bateau avec cinq navires militaires, accompagné de drones larguant un liquide blanc sur le navire — peinture ou agent chimique non identifié, provoquant selon certains témoins des irritations. Communications coupées. Passagers arrêtés. Navire détourné vers Ashdod.
Le tout, à moins de 31 milles nautiques de Gaza, en eaux internationales, hors de toute juridiction israélienne.

Une violation manifeste du droit maritime et humanitaire

L’article 87 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982) garantit la liberté de navigation en haute mer. 

Un État ne peut y arraisonner un navire étranger que dans des cas précis : piraterie, traite d’êtres humains, émission non autorisée, etc. Aucun de ces motifs ne s’applique au Madleen.
De plus, l’article 33 de la IVe Convention de Genève interdit les punitions collectives comme le blocus de Gaza. En interceptant une aide symbolique, Israël ne fait que renforcer une stratégie d’asphyxie, dénoncée par l’ONU comme illégale et inhumaine.
Enfin, l’arrestation des passagers — dont une élue européenne — viole le droit à la liberté et à la sûreté inscrit dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Une détention arbitraire.

L’inaction complice de la France et de l’Europe

Malgré l’arrestation illégale de six ressortissants français, l’Élysée n’a émis aucune condamnation claire, ni exigé leur libération. 

Ce silence, que Manon Aubry a qualifié de « silence complice », trahit l’abandon des principes.
L’Union européenne n’est guère plus digne : l’une de ses élues est incarcérée sans réaction des institutions. 

L’UE, qui se prétend championne des droits humains, détourne le regard.


Ce que Macron ne fait pas, faisons-le nous-mêmes

Nous appelons à une mobilisation nationale et internationale pour :
- Exiger la libération immédiate des 12 militants du Madleen ;
- Condamner l’acte de piraterie israélien ;
- Lever le blocus illégal de Gaza, reconnu comme tel par le droit international.


Agir maintenant : qui interpeller, et comment

  • Interpellez Emmanuel Macron

https://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Twitter/X : @EmmanuelMacron

  • Contactez le ministère des Affaires étrangères (Stéphane Séjourné)

contact.dcp@diplomatie.gouv.fr
Twitter/X : @steph_sejourne

  • Écrivez à vos eurodéputés

Trouvez-les ici : https://www.europarl.europa.eu/meps/fr/home

  • Soutenez la Flottille de la Liberté

https://freedomflotilla.org

  • Participez aux rassemblements

Suivez @RimaHas et @FranceInsoumise pour les dates et lieux, consultez cette liste : https://lafranceinsoumise.fr/2025/06/09/rassemblement-de-soutien-a-la-flottille-de-la-liberte-et-contre-le-genocide-a-gaza/


Liberté pour les 12. 

Justice pour Gaza. 

Stop à l’impunité israélienne.

 

Commentaires

  1. Au moins ce n'est pas la suite des éléments de langage de tsahal. Ça change ! Merci !

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  2. Quelles seront les suites ? Nous avons peur pour Rima et les 11 autres

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  3. Vous avez des nouvelles ?

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