Accéder au contenu principal

VERSION FALC - ARTICLE REVUE PERMANENTE - VALIDISME ET LOI FIN DE VIE

 

Loi sur la fin de vie : une nouvelle attaque validiste cachée derrière la « mort digne »

(lien vers l'article d'origine : https://www.revolutionpermanente.fr/Loi-sur-la-fin-de-vie-derriere-le-souci-de-la-mort-digne-une-nouvelle-attaque-validiste?var_mode=calcul) 

Le débat sur la loi de fin de vie a repris à l’Assemblée nationale le 12 mai. 

Les gens qui veulent cette loi parlent de « mort digne ». Mais cette loi oublie les inégalités sociales. 

La loi nouvelle risque de pousser des personnes malades à choisir la mort, pour échapper à la pauvreté. Pas parce qu'elles sont trop malades et qu'elles ont trop mal.

Un projet de loi divisé en deux parties

Le gouvernement propose deux lois :

  • Une sur les soins palliatifs, pour mieux accompagner la fin de vie.

  • Une sur l’aide à mourir, qui légalise le suicide assisté et l’euthanasie.

Le suicide assisté veut dire que la personne met fin à sa vie elle-même. 

L’euthanasie, c’est quand un autre le fait pour elle.

Qui pourra demander cette aide ?

Les critères sont :

  • Être adulte et résider en France.

  • Être capable de dire clairement sa volonté.

  • Souffrir d’une maladie grave et incurable, avec des douleurs insupportables.

Pourquoi cette loi inquiète

Il y a déjà une loi qui parle de la fin de vie. Mais des gens disent que cette vieille loi ne suffit pas.  

La nouvelle loi veut autoriser l’aide à mourir même quand la mort n’est pas imminente.

Des amendements qui voulaient exclure les personnes fragiles (par exemple avec un handicap intellectuel ou en situation de vulnérabilité psychologique) ont été rejetés. C'est très inquiétant.

Exemple du Canada et des Pays-Bas

Au Canada, la loi sur l’aide à mourir a été élargie. Maintenant, au Canada, des personnes avec des handicaps graves, peuvent demander à mourir.

Cela fait des économies pour l'état canadien. 

Des gens parlent. Ils disent qu'ils demandent la mort parce qu'ils n'ont pas assez d'aide. Pas à cause de leur maladie, par exemple.

Aux Pays-Bas, la loi existe depuis 2001. 

Aux Pays-Bas, il y a de plus en plus d'euthanasies, c'est comme si c'était normal là bas. Tout le monde y pense.

Le gouvernement des pays-bas veut maintenant que les personnes âgées même quand elles ne sont pas malades, puissent demander l'euthanasie.

Un débat biaisé et un système qui précarise

Les services publics (l'hôpital, les soins) n'ont plus assez d'argent pour s'occuper de tout le monde. C'est à cause des politiques des gens comme emmanuel macron. 

Cela coûte de l'argent de s'occuper des gens en fin de vie. Et des gens ont peur, parce qu'on pourrait leur mettre la pression, pour qu'ils acceptent de mourir, à la place d'avoir des soins.

Revue permanente dit que la gauche soutient la loi, mais que la gauche oublie de parler des vraies conditions de vie difficiles des personnes handicapées et malades. 

La droite et l’extrême droite s’opposent à la loi, mais ils ont eux aussi détruit les services de santé. Ils sont hypocrites.

Des conditions de vie très dures pour les personnes handicapées

  • 26 % des personnes handicapées vivent sous le seuil de pauvreté.

  • Plus de la moitié des personnes handicapées ont du mal à trouver un logement.

  • Le chômage est presque deux fois plus élevé pour les personnes handicapées que pour les personnes valides.

Ce n’est pas à cause de leur handicap, mais à cause d’un système qui valorise uniquement les personnes dites « valides » et productives.

Le validisme médical et la pandémie

La médecine cherche à réparer les corps et à les rendre normaux. Quand elle n'y arrive pas, elle abandonne les gens qui ne sont pas "normaux". Par exemple, pendant la pandémie, les personnes vulnérables ont été abandonnées. 

Notre position (c'est Revue Permanente qui parle)

Nous ne sommes pas contre le droit de choisir sa fin de vie. 

Mais dans un système capitaliste et validiste, cette loi est dangereuse pour les personnes handicapées, malades et âgées.

Avant d’envisager la fin de vie, il faut développer les soins palliatifs et repenser notre système de santé, loin des logiques de profit.

Il faut garantir l’autonomie et la dignité de toutes et tous, en luttant contre la pauvreté et les oppressions.


Glossaire (mots difficiles)

Validisme : C’est quand on juge ou on traite mal une personne parce qu’elle a un handicap.

Suicide assisté : Quand quelqu’un aide une personne à mourir parce qu’elle en a demandé.

Euthanasie : Quand quelqu’un donne la mort à une personne pour qu’elle ne souffre plus.

Soins palliatifs : Soins pour aider les personnes malades à ne pas avoir mal, même si on ne peut pas les guérir.

Seuil de pauvreté : C’est le niveau d’argent en dessous duquel on ne peut pas vivre correctement. Par exemple, avec l'AAH, on est en dessous du seuil de pauvreté, on n'a pas asse d'argent pour vivre bien.

Amendement : C’est une idée pour changer une loi.

Austérité : C’est quand le gouvernement coupe dans les dépenses pour dépenser moins.

Pronostic vital engagé : C’est quand la vie d’une personne est en danger.

Vulnérabilité psychologique : C’est quand une personne est fragile dans sa tête et a du mal à prendre des décisions.

Capitalisme : C’est un système où les gens veulent gagner de l’argent avec leurs entreprises.

Imminente : C’est quelque chose qui va arriver très vite.

Amendement : pendant que les députés discutent de la loi à l'assemblée, ils demandent des modifications. Ces modifications s'appellent des amendements.

Amendement rejeté : les députés n'ont pas voté pour cet amendement. L'idée qui est dedans ne sera pas dans la loi.

Autonomie : C’est quand une personne peut faire des choses toute seule, sans demander aux autres.

Biaisé : C’est quand quelque chose n’est pas juste parce qu’il y a un parti pris.

Parti pris : même si je t'écoute, j'ai déjà décidé, parce que j'ai mon idée dans ma tête.

Hypocrite :
C’est une personne qui dit une chose mais fait le contraire.
Par exemple, quelqu’un qui dit qu’il aide les autres, mais qui ne le fait pas vraiment.

Oppressions :
Ce sont des façons de maltraiter certaines personnes.
Par exemple, ne pas respecter leurs droits ou les empêcher de vivre comme les autres.
Cela peut arriver à cause de leur handicap, leur couleur de peau, leur religion ou leur genre ou parce qu'elles sont pauvres ou qu'on leur dit qu'elles coûtent trop cher à la société.

Précarise : C’est quand une situation devient plus difficile et moins sûre.

Par exemple, quand on a l'AAh, on est précarisés. Parce que l'AAH ce n'est pas beaucoup d'argent tous les mois et on ne peut pas faire de projet.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Raphaël Glucksmann, F.B.I

  Raphaël Glucksmann, F.B.I (*) Alors que l’extrême droite engrange des points, une figure médiatique continue de s’imposer dans le paysage sans jamais véritablement rassembler.  Raphaël Glucksmann, enfant chéri des plateaux télé et chantre d’une gauche pro-européenne policée, semble pourtant multiplier les divisions dans son propre camp pourtant relatif.  Depuis 2019, les démissions s’accumulent au sein de Place publique.  La dernière en date, celle d’Anaïta David, co-référente des jeunes, le 13 mai 2025, dénonce un fonctionnement "pyramidal" et une rupture avec le Nouveau Front populaire (NFP) [Blast, 13/05/2025]. Mais dans les grands médias ?  Silence radio.  Aucune analyse critique sur ces départs en série, aucun éclairage sur les fractures internes.  À croire que la critique n’est réservée qu’à certaines figures de gauche.  Il est donc nécessaire de faire le travail : déconstruire le mythe Glucksmann, pour mieux comprendre ce qu’il révèle d...

VERSION FALC " Gluksmann, FBI"

Raphaël Glucksmann, F.B.I Pendant que l’ extrême droite gagne du terrain, un homme est partout dans les médias : Raphaël Glucksmann .  Il parle beaucoup de l’ Europe , de la démocratie , des valeurs . Mais derrière l’image, il y a des problèmes. Son parti Place publique perd des membres. Il divise la gauche plus qu’il ne la rassemble. Il y a beaucoup de départs… mais peu d’articles Depuis 2019, des personnes quittent Place publique . En 2025, Anaïta David , une jeune du parti, démissionne. Elle parle d’un parti fermé , dirigé par une seule personne. Elle dit aussi que le parti ne veut pas travailler avec le Nouveau Front populaire , qui regroupe plusieurs partis de gauche [Blast, 13/05/2025]. Mais à la télévision ? Rien. Aucun débat. Aucune enquête. Pourtant, quand d’autres partis de gauche disent juste un mot qui ne leur plaît pas, les journalistes en parlent pendant des jours.  Pourquoi ce silence pour Glucksmann ? 2019 : un démarrage qui tourne mal Au début, Place publi...

LES PURGES EN MARCHE

La chute des courtisans Purges, scandales et justice à géométrie variable dans le camp macroniste Depuis l’irruption d’Emmanuel Macron sur la scène politique en 2016, les courtisans de la première heure n’en finissent plus de tomber. À mesure que le président s’est installé dans le paysage, s’est affirmé dans les institutions et a étendu son pouvoir personnel, ceux qui l’ont accompagné à ses débuts ont souvent été remerciés, dégradés ou discrètement écartés. Bien plus qu’un simple renouvellement générationnel ou une usure normale du pouvoir, c’est une logique de sélection négative, de caporalisation interne et de gestion verticale qui a systématiquement éliminé les voix divergentes, même parmi les plus fidèles. LREM, entre effusion initiale et exclusion méthodique En Marche !, ce « parti gazeux » né dans l’urgence électorale de 2016, a d’abord agrégé une nébuleuse de profils hétéroclites : jeunes ambitieux, élus opportunistes, anciens socialistes en reconversion, patrons séduits, as...