Mélenchon sous le feu, tous les autres épargnés : la machine médiatique à l’œuvre
En mai 2025, "La Meute" (Flammarion), de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou, s’abat sur La France insoumise (LFI) et Jean-Luc Mélenchon.
Ce livre, présenté comme une enquête, accuse LFI de pratiques autoritaires, de purges internes, et de harcèlement, s’appuyant sur 200 témoignages anonymes (grasset.fr).
Les médias s’enflamment : Le Figaro évoque un « système Mélenchon mis à nu », BFMTV consacre des débats à ces allégations. Sur les plateaux télé, LFI est clouée au pilori, insultée ou caricaturée, même en l’absence de ses représentants.
Ce tapage médiatique, alimenté par un livre aux relents diffamatoires, éclipse des ouvrages critiques sur Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Ruffin, le parti socialiste, le Parti communiste français (PCF), les verts...
Surtout, il étouffe les vrais débats : les drames sociaux en France, la tragédie en Palestine, les scandales macronistes, le procès de Marine Le Pen, ou le programme de LFI.
Pourquoi cet acharnement ?
Derrière l’emballement, une machine médiatique sert les puissants, divise la gauche, et noie la vérité sous un déluge de calomnies. Enquête sur un système à double vitesse.
Les conséquences d’un tapage médiatique toxique
Des plateaux télé transformés en tribunaux, même sans Insoumis
Les débats autour de La Meute virent à l’acharnement. Quand les Insoumis sont invités, ils sont sommés de répondre à des accusations non prouvées, face à des chroniqueurs hostiles. Mais les attaques sont encore plus insidieuses en leur absence.
Il y a tant d'exemples !
Ces séquences, amplifiées par La Meute, pourrissent le débat et discréditent LFI auprès des téléspectateurs et donc des potentiels électeurs indécis.
Une occultation des vrais enjeux
Le tapage médiatique généré autour de La Meute a des conséquences dramatiques pour le débat public, en détournant l'attention des enjeux cruciaux qui affectent quotidiennement les citoyens. Les débats politiques sont transformés en joutes de calomnies et de polémiques binaires, privant ainsi la société d'une véritable réflexion sur des questions qui mériteraient d'être au centre des discussions.
Cette focalisation sur La France Insoumise (LFI), bien que clivante et bruyante, sert à camoufler des sujets autrement plus urgents et structurels.
Drames sociaux en France
L'un des aspects les plus frappants de cette manipulation médiatique est l'éclipse des drames sociaux qui frappent durement le pays. En France, la précarité et les inégalités sociales se sont aggravées sous l’effet des réformes macronistes. Les coupes dans les services publics, la dégradation des conditions de travail, l'augmentation des tensions sociales, notamment dans les hôpitaux, les écoles et les transports, sont des réalités qui impactent des millions de Français.
Mais plutôt que d'orienter l'attention sur ces questions, les médias ont choisi de s'attarder sur un pamphlet au sujet de LFI.
Ces réformes, pourtant d'une importance capitale pour la cohésion sociale et l’avenir du pays, sont reléguées au second plan, victimes de la surenchère médiatique orchestrée autour de La Meute.
Tragédie en Palestine
Les morts à Gaza, la souffrance du peuple Palestinien, les destructions, les projets de "riviera" sont tragiquement occultés.
LFI, qui a régulièrement dénoncé les bombardements israéliens et pris position pour une solution juste et durable en Palestine, se retrouve noyée dans un tourbillon médiatique qui oublie de questionner la politique internationale de la France.
Ce silence est d'autant plus préoccupant que la position de la France sur la question palestinienne est souvent aveugle aux injustices qui s'y déroulent.
La polémique, ainsi que les accusations portées par La Meute, occupent le terrain et empêche toute véritable discussion sur l’engagement de la France dans ce conflit géopolitique majeur.
Scandales de Macron
De l'autre côté de la scène, les scandales concernant Emmanuel Macron, pourtant d'une ampleur considérable, sont largement sous-couverts.
Les affaires McKinsey et Uber, révélées au grand jour grâce aux enquêtes de la presse d’investigation, ont montré des liens préoccupants entre les plus hauts niveaux de l'État et des entreprises privées, remettant en question la transparence de la gouvernance et les conflits d'intérêts.
Pourtant, ces révélations restent en grande partie ignorées ou minimisées par les grands médias, qui préfèrent maintenir l’image d’un président protecteur des intérêts de l’oligarchie.
De plus, les réformes antisociales du gouvernement Macron, notamment celles portant sur les retraites ou l’assurance-chômage, continuent de détruire des acquis sociaux sans faire l’objet de discussions approfondies dans les grands médias.
Macron, grâce à ses réseaux médiatiques puissants, bénéficie d’une protection sans précédent, lui permettant de se dérober à la question de son bilan social.
Procès de Marine Le Pen
Parallèlement, le procès du Rassemblement National (RN) pour détournement de fonds publics, qui se déroule depuis septembre 2024, est systématiquement sous-médiatisé.
Cette affaire, pourtant gravissime, touche une partie de l'élite politique française de manière directe, mais elle est reléguée à l’arrière-plan, tandis que les médias se concentrent principalement sur les faits et gestes des membres du mouvement insoumis.
Le procès de Marine Le Pen, une figure politique au passé trouble, mérite toute l'attention médiatique, mais la priorité est donnée à des attaques secondaires contre LFI.
Ce choix éditorial renforce l'impunité des acteurs de l’extrême droite et permet à Le Pen d'éviter une couverture exhaustive des questions qui devraient la concerner.
Le programme de LFI
Un autre effet dévastateur de cette focalisation médiatique est l’invisibilisation des propositions politiques de LFI.
Alors que Jean-Luc Mélenchon et ses alliés prônent des mesures ambitieuses pour sortir la France de la crise sociale, écologique et démocratique – telles que l'augmentation du SMIC à 1 600 €, une transition écologique radicale, et la mise en place d’une VIe République – ces propositions sont systématiquement évitées par les grands médias.
Les Insoumis, pris dans un tourbillon de défenses face aux attaques internes et médiatiques, n’ont même pas l’espace nécessaire pour exposer leurs idées en profondeur.
Ces débats fondamentaux sur le futur du pays sont étouffés sous les feux des projecteurs dirigés sur la moindre virgule dans un post de Jean-Luc Mélenchon.
Un monopole médiatique au service des puissants
Ce phénomène, où les véritables enjeux sont marginalisés au profit de conflits internes et d'attaques ad hominem, révèle une mécanique médiatique biaisée qui favorise l’idéologie des élites et marginalise les voix progressistes.
En amplifiant les faux scandales et en cloisonnant le débat à des sujets superficiels, les médias dominants renforcent la polarisation politique, privilégiant les intérêts des puissants tout en affaiblissant les alternatives politiques proposées par LFI.
Les voix critiques sont ainsi étouffées, et la possibilité d’un véritable débat démocratique se voit réduite à néant.
Ce n’est pas seulement un problème pour LFI, mais pour l’ensemble de la démocratie française, qui se trouve empêchée de s’engager sur les véritables sujets qui déterminent l’avenir du pays.
Les oubliés du débat public : Macron, Le Pen, Ruffin, le PCF et les autres
Marine Le Pen : L’extrême droite banalisée
Le Rassemblement National, anciennement Front National, a été un objet de nombreuses critiques, tant sur son évolution idéologique que sur son fonctionnement interne.
L’ouvrage Inside the Mind of Marine Le Pen de Michel Eltchaninoff (2017), par exemple, offre une analyse approfondie de la manière dont Marine Le Pen a mené le processus de dédiabolisation du FN, transformant un parti d’extrême droite en une force politique acceptable par une large portion de l’électorat français, tout en conservant son héritage xénophobe.
Cette transformation est également analysée dans Marine Le Pen, l’héritière de Caroline Fourest (2011), où l’auteure revient sur les racines idéologiques du FN, mettant en lumière son héritage familial et les défis rencontrés par Marine Le Pen pour imposer sa vision de la « normalisation » du parti.
En revanche, Le Front national à la conquête du pouvoir de Valérie Igounet (2017) examine les stratégies politiques et les manœuvres internes au sein du FN, qui ont permis à la famille Le Pen de maintenir un contrôle autoritaire sur le parti, tout en gérant ses fractures internes.
Plus récemment, Le Pen, une famille française (2019) de Jean-Yves Camus, analyse non seulement le parcours de Marine Le Pen, mais aussi les dynamiques internes du RN, à travers ses luttes pour la direction et la gestion des courants idéologiques qui traversent le mouvement.
Ces ouvrages dressent un portrait de l’ascension d’un mouvement politique qui a "évolué" pour se rendre plus acceptable, tout en restant ancré dans des principes qui restent très controversés, notamment sur la question de l’immigration et de l’identité nationale. La forme a changé, le fond demeure, toujours aussi laid.
Macron : Un président intouchable
Le mouvement La République en Marche (LREM) et ses alliés, dans leur ascension fulgurante, ont été pris dans des critiques internes dès leur arrivée au pouvoir.
En marche vers la défaite (Éditions du Seuil, 2020) de l’historien Jean-François Kahn, se penche sur les dérives du mouvement, explorant la manière dont l’absence de structures solides et de culture partisane a mené à des purges et des tensions internes.
Le Macronisme, une révolution sans projet (Flammarion, 2021) de Christophe Barbier, critique le manque de vision politique cohérente au sein de LREM, avec des figures comme Benjamin Griveaux ou Sibeth Ndiaye symbolisant les incohérences et les luttes de pouvoir qui traversent le mouvement.
Dans L’énigme LREM (Les Arènes, 2021), les journalistes Aude Lorriaux et François-Xavier Selva décortiquent la gestion autoritaire de la formation, la manipulation des membres et le contrôle omniprésent d’Emmanuel Macron.
D’autres ouvrages, comme Les secrets de l’Élysée (Éditions du Cerf, 2022), analysent la manière dont la concentration du pouvoir autour de Macron et ses proches a alimenté des tensions internes, conduisant à l’éviction de figures comme Richard Ferrand ou Gérald Darmanin, souvent perçus comme des rivaux potentiels du président.
Enfin, plusieurs articles d’investigation dans Mediapart ou Le Monde ont mis en lumière les conflits d'intérêts, les alliances et les calculs personnels au sein de ce parti qui, tout en prônant un renouvellement de la politique française, semble, selon certains, perpétuer des logiques de pouvoir vieilles comme la politique elle-même.
Le parti socialiste n'est pas en reste
EELV n'échappe pas à la critique
Si les projecteurs médiatiques se braquent volontiers sur le prétendu sectarisme de LFI, les écologistes d’EELV n’échappent pas aux critiques sur leur fonctionnement interne.
Quelques ouvrages, certes moins médiatisés, en ont révélé les travers.
Dans Les Verts à découvert (Éditions du Croquant, 2011), des chercheurs dirigés par Romain Meltz dressent un tableau implacable d’un parti tiraillé entre gouvernance électorale et radicalité militante, révélant des logiques de carrières, de clientélismes locaux et de conflits idéologiques non résolus.
Plus frontal, La face cachée des Verts de Jacques Cotta (Ring, 2013) dénonce une machine politique gangrenée par l’opportunisme et l’incohérence stratégique, au risque parfois du règlement de comptes. Même de l’intérieur, des voix comme celle de Lucile Schmid, ancienne cadre d’EELV, ont alerté sur les dérives d’un fonctionnement jugé clanique, opaque et centré sur les ambitions personnelles (Le Monde, 2021).
Ajoutons à cela une multitude d’articles – dans Mediapart, Libération ou Le Monde – retraçant, de 2016 à 2022, les guerres intestines entre les figures du parti (Rousseau, Jadot, Cosse, Piolle…), les effets délétères des primaires, ou encore l’incapacité chronique du mouvement à choisir entre centralité gouvernementale et radicalité écosociale. L’écologie politique française, loin d’un idéal consensuel, révèle elle aussi ses dynamiques de clan, ses sabordages internes et ses luttes de pouvoir larvées.
François Ruffin : Des critiques étouffées
François Ruffin, l’ascension d’un opportuniste (Mérième Alaoui, Robert Laffont, 2021) pointe les contradictions de Ruffin. Couvert par Le Monde et Bondy Blog, discret malgré tout (lisez.com).
L’Amour et la Révolution (Johanna Luyssen, Éditions du Détour, 2023), témoignage de l’ex-compagne de Ruffin, est resté quasi invisible.
Le PCF : Une histoire critique oubliée
Le Parti Communiste Français (PCF), malgré ses longues années d'histoire et d'engagement dans le mouvement ouvrier, a également été le sujet de plusieurs ouvrages critiques concernant son fonctionnement interne et ses évolutions depuis la fin du XXe siècle.
La secte de Philippe Robrieux (1980), reste une référence incontournable pour ceux qui veulent comprendre les rouages internes du PCF, notamment en ce qui concerne la discipline de fer imposée par la direction, souvent comparée à un système sectaire.
Plus récemment, Le Parti rouge (Armand Colin, 2020) de Martelli, Vigreux et Wolikow, dresse une analyse du déclin du PCF tout en explorant les tensions internes entre les anciens militants marxistes-léninistes et les nouvelles générations, plus ouvertes à des compromis avec les forces sociales-démocrates.
Le livre de Caroline Fourest, Marine Le Pen, l’héritière (Grasset, 2011), critique non seulement l’extrême droite, mais évoque également la manière dont certains éléments du PCF ont évolué vers des positions plus pragmatiques et moins radicales.
Un autre ouvrage important, Le Communisme à l’épreuve de Pascal Ory (Éditions du Seuil, 2019), aborde l'évolution du PCF depuis la guerre froide jusqu’à sa crise actuelle, analysant comment la direction du parti a réagi aux crises internes et à la perte de popularité dans les années 2000-2010. Ces livres, tout comme les articles d'enquête de Mediapart ou Libération, révèlent les luttes internes pour la direction, les tensions idéologiques et les échecs stratégiques qui ont conduit le PCF à une marginalisation relative dans le paysage politique français.
Une mécanique médiatique au service des puissants
Le contraste frappant entre La Meute et les autres ouvrages critiques met en lumière une mécanique médiatique profondément biaisée, qui semble favoriser certains acteurs politiques tout en lynchant d'autres.
Cette dynamique révèle l’ampleur de l'influence des puissants dans la façon dont l’information est présentée et reçue, alimentant un discours public asymétrique.
Sensationnalisme et diffamation : L'ouvrage La Meute, en particulier, repose sur un recours fréquent au sensationnalisme et à la diffamation pour capter l'attention du public.
Le livre se distingue par sa mise en avant d’accusations non vérifiées et souvent invérifiables, qui flirtent avec la diffamation.
Cela contraste fortement avec les ouvrages plus analytiques qui visent à comprendre des phénomènes politiques complexes, comme ceux qui critiquent Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, qui prennent soin de se fonder sur des sources fiables et des arguments étayés. La Meute, à l'inverse, s'appuie sur des témoignages anonymes et des attaques personnelles, sans jamais fournir de preuve tangible.
Cette approche sensationnaliste crée une sorte de spectacle médiatique, transformant le débat en une chasse à l'homme plutôt qu'une discussion raisonnée sur les enjeux politiques.
Le but n’est pas d’informer mais de divertir, d’agiter les passions pour enflammer le débat, quitte à en occulter les véritables problématiques.
Biais des propriétaires : L’un des éléments fondamentaux qui sous-tend cette mécanique médiatique est le biais lié aux propriétaires des grands groupes médiatiques.
Des figures comme Vincent Bolloré (CNews), Xavier Niel (Le Monde) ou Patrick Drahi (BFMTV) ont un contrôle significatif sur la ligne éditoriale de nombreux médias français.
Ces magnats des médias sont souvent accusés de favoriser certains acteurs politiques, notamment Emmanuel Macron et le Rassemblement National, tout en s’acharnant contre la France Insoumise.
L'intérêt des propriétaires pour une ligne éditoriale alignée sur leurs propres intérêts économiques et politiques se manifeste clairement dans le traitement médiatique.
Ainsi, les attaques contre Jean-Luc Mélenchon et LFI sont souvent disproportionnées par rapport aux critiques adressées à d'autres figures politiques comme Macron ou Le Pen, qui bénéficient d’une certaine bienveillance, voire d’une protection dans les grandes rédactions. Cette asymétrie contribue à renforcer une polarisation politique où les opposants à Macron, comme Mélenchon, sont systématiquement dénigrés et caricaturés.
Instrumentalisation politique : L’instrumentalisation de La Meute est un autre aspect révélateur de cette mécanique médiatique.
L’ouvrage est utilisé comme un levier politique par les adversaires de Jean-Luc Mélenchon et de LFI. La publication du livre coïncide avec une période où les divisions au sein de la gauche sont exploitées par ses rivaux pour affaiblir le mouvement insoumis.
En exploitant les attaques contenues dans La Meute, ces adversaires cherchent à fragiliser l’image de LFI et à semer la discorde au sein de la gauche, afin d’obtenir un avantage politique.
Cela reflète une stratégie bien connue : transformer un livre polémique en une arme de déstabilisation politique, nourrissant ainsi la dynamique des attaques personnelles et des rivalités internes.
Cette instrumentalisation est d’autant plus problématique que les véritables enjeux politiques, comme la question sociale ou la réforme du système, sont relégués au second plan.
Poids des éditeurs : L’influence des grands éditeurs dans la médiatisation des ouvrages est un facteur clé dans ce processus.
La Meute bénéficie d’une campagne de promotion massive orchestrée par Flammarion, l’un des plus grands éditeurs français.
Cette campagne bénéficie d'un soutien considérable dans les médias, ce qui permet au livre d'atteindre une large audience.
En comparaison, les ouvrages critiques sur d'autres partis ou dirigeants politiques, notamment ceux qui s'attaquent à Macron ou à Le Pen, sont souvent publiés par de plus petits éditeurs et n’ont pas droit au même traitement médiatique.
Ces livres, bien que présentant des analyses fouillées, ne bénéficient pas de la même visibilité et sont souvent relégués à des publications spécialisées ou des canaux plus alternatifs, ce qui limite leur impact sur le grand public. Cette disparité dans la couverture médiatique reflète le poids des grands groupes éditoriaux dans la construction du discours dominant.
Mélenchon, bouc émissaire : Enfin, cette mécanique médiatique crée un bouc émissaire parfait en la personne de Jean-Luc Mélenchon.
La constance des attaques à son égard et le rôle qu’il occupe en tant que leader de la France Insoumise en font une cible idéale pour les élites médiatiques et politiques.
L’acharnement médiatique à son égard, amplifié par des ouvrages comme La Meute, divise la gauche et accentue les fractures au sein de l’opposition.
Ce processus de destruction de l'image de Mélenchon profite en réalité aux élites et à leurs alliés politiques, qui cherchent à maintenir un statu quo favorable à leurs intérêts. En ciblant continuellement le leader insoumis, les médias contribuent à affaiblir la dynamique de la gauche radicale, tout en détournant l’attention des questions politiques essentielles qui devraient être au cœur du débat public.
En définitive, La Meute n’est pas seulement un livre, c’est un maillon d’une stratégie médiatique plus large, un outil qui alimente une mécanique de division au sein de la gauche tout en servant les intérêts des puissants. La couverture médiatique de ce livre, contrastant avec la manière dont d’autres ouvrages sont traités, révèle la façon dont les médias peuvent être instrumentalisés pour façonner le débat public et marginaliser certains discours politiques au profit d’autres.
Conclusion : Refuser la calomnie, reprendre le débat
La Meute est avant tout une arme médiatique conçue pour détourner l'attention et nourrir la polémique à travers des accusations diffamatoires. Ces attaques incessantes monopolisent l'espace public, s’imposant comme le spectacle dominant.
Sur les plateaux télévisés, les insultes et les agressions verbales se multiplient, souvent même en l'absence des Insoumis, détournant ainsi l’essentiel du débat des véritables problématiques : la précarité grandissante, les injustices sociales, la politique étrangère, notamment la question palestinienne, ou encore la gestion autoritaire de Macron. Paradoxalement, les critiques constructives et les analyses sur Macron, Le Pen, François Ruffin, le PS, les verts ou le PCF se retrouvent marginalisées et invisibilisées.
Comme l'affirmait Blast, « la vérité est un combat », et ce combat mérite d'être mené sur un terrain de réflexion rigoureux, loin des manœuvres de déstabilisation.
Pour cela, nous devons privilégier des ouvrages comme les enquêtes sur Le Pen, qui s’efforcent de livrer des analyses sérieuses et documentées, sans tomber dans le piège de la calomnie.
La gauche, dans sa diversité, mérite un débat de fond, riche et respectueux, loin des procès truqués et des attaques ad hominem.
Il est temps de refuser cette dérive médiatique et de revenir aux véritables enjeux qui façonnent notre avenir.
Sources :
Bondy Blog – « François Ruffin, opportuniste ? Entretien avec Mérième Alaoui »
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Ce pays que tu ne connais pas – François Ruffin Wikipedia
La présidence Macron sous enquêtes – Collectif, sous la direction de Mediapart - Cultura
Inside the Mind of Marine Le Pen – Michel Eltchaninoff - Google Books
Marine Le Pen, l’héritière – Jean-Marc Simon - Amazon
Le Front national à la conquête du pouvoir – Alexandre Dézé - Cairn.info
Le Parti rouge – Une histoire du PCF 1920–2020 – Roger Martelli, Jean Vigreux, Serge Wolikow - Cairn.info
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