Raphaël Glucksmann, F.B.I
Pendant que l’extrême droite gagne du terrain, un homme est partout dans les médias : Raphaël Glucksmann.
Il parle beaucoup de l’Europe, de la démocratie, des valeurs. Mais derrière l’image, il y a des problèmes. Son parti Place publique perd des membres. Il divise la gauche plus qu’il ne la rassemble.
Il y a beaucoup de départs… mais peu d’articles
Depuis 2019, des personnes quittent Place publique. En 2025, Anaïta David, une jeune du parti, démissionne. Elle parle d’un parti fermé, dirigé par une seule personne. Elle dit aussi que le parti ne veut pas travailler avec le Nouveau Front populaire, qui regroupe plusieurs partis de gauche [Blast, 13/05/2025].
Mais à la télévision ? Rien. Aucun débat. Aucune enquête. Pourtant, quand d’autres partis de gauche disent juste un mot qui ne leur plaît pas, les journalistes en parlent pendant des jours.
Pourquoi ce silence pour Glucksmann ?
2019 : un démarrage qui tourne mal
Au début, Place publique promettait de refaire la gauche avec les citoyens, l’écologie et la justice sociale. Mais très vite, la promesse est brisée.
En mars 2019, 11 personnes sur 22 quittent le parti. Parmi elles, Thomas Porcher, un économiste connu. Il parle de "trahison" : l’alliance avec le Parti socialiste a été décidée sans débat [France Info, 16/03/2019 ; Le Figaro, 18/03/2019].
D’autres fondateurs comme Claire Nouvian et Jo Spiegel s’en vont aussi. Ils parlent d’un parti trop vertical, sans vraies discussions [BFMTV, 13/04/2019].
Même si le parti est en crise, Glucksmann devient tête de liste aux élections européennes. Le parti obtient 6,2 % des voix. C’est peu, mais assez pour avoir une place au Parlement européen, grâce à l’alliance avec le PS [Public Sénat, 13/04/2019].
2024-2025 : encore des départs, mais toujours peu d’info
Depuis, les départs continuent. En décembre 2024, Léa Vuarin, ancienne candidate aux législatives, quitte le parti. Elle critique Glucksmann, qui attaque souvent les autres partis de gauche comme LFI ou ÉELV [L’Indépendant, 16/12/2024].
En mai 2025, Anaïta David parle d’un parti qui fonctionne comme une entreprise privée : sans débats, sans démocratie, et avec Glucksmann au centre de tout [Blast, 13/05/2025].
Mediapart confirme que beaucoup de militants partent en silence, sans faire de bruit. Il n’y a pas d’exclusion officielle. Mais le climat autoritaire pousse les gens à démissionner [Mediapart, 14/03/2025].
Un parti fermé, dirigé d’en haut
Depuis le début, Place publique ne fonctionne pas vraiment comme un collectif. Les décisions viennent d’en haut. C’est un parti personnel, centré sur Glucksmann.
En 2019, il refuse d’unir la gauche avec LFI, ÉELV ou Générations. En 2024, c’est la même chose : Place publique choisit la solitude au lieu de l’union [Le Télégramme, 17/04/2025].
Il pose sans arrêt des lignes rouges : sur l’Europe, l’Ukraine, ou LFI. En clair, il dit aux autres partis : “je ne veux pas travailler avec vous”. Résultat : il isole son parti.
Un traitement injuste dans les médias
Ce qui choque, c’est que les médias ne parlent presque jamais des problèmes de Place publique.
Quand LFI éternue, tout le monde en parle. Mais quand Porcher, Nouvian, Spiegel, Vuarin ou David quittent Place publique, personne ne fait d’enquête.
En 2024, Glucksmann est partout : France 2, France Inter, Le Monde… Même Jacques Attali dit qu’il est "le sauveur" de la gauche [Acrimed, 2024].
Mais personne ne parle de la façon dont il gère son parti. C’est une indulgence que d’autres partis aimeraient bien avoir.
Le retour du vieux piège : les primaires
À chaque élection présidentielle, des gens proposent une primaire de la gauche. L’idée revient pour 2027.
Mais ça ne marche jamais.
En 2022, la Primaire populaire voulait unir la gauche. Résultat : désordre total. Certains candidats ne veulent pas participer. D’autres sont déjà en campagne [Ouest-France, 13/10/2021].
En 2017, le PS fait une primaire. Benoît Hamon gagne… mais son parti le laisse tomber. Il obtient 6 % à la présidentielle.
Les primaires ne font pas l’union. Elles font la division.
Glucksmann, c’est quoi au juste ?
Glucksmann montre ce que la gauche doit éviter :
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Un parti fermé, sans débat
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Des médias complaisants
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Une stratégie de solitude
Les gens qui souffrent — dans les quartiers populaires, dans les syndicats, dans les associations — ne veulent pas une gauche de plateau télé. Ils veulent une gauche forte, unie, démocratique et utile contre l’extrême droite et les riches.
Il est temps de dire stop aux candidatures de confort et aux mirages médiatiques.
FBI = Fausse Bonne Idée
Glossaire
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Extrême droite : groupe politique raciste, xénophobe, eugéniste (qui pense que certaines personnes méritent plus de droits que d'autres).
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Europe : ensemble de pays qui travaillent ensemble (Union européenne).
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Parti : organisation politique.
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Écologie : protection de la nature et de la planète.
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Démocratie : système où les gens peuvent voter, parler, décider ensemble.
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Vertical : quand tout vient d’en haut, sans discussion avec les autres.
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Ligne rouge : limite à ne pas dépasser.
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Personnalisation : quand une seule personne est mise en avant dans un groupe.
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Indulgence : traitement doux, gentil.
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Primaire : vote pour choisir un candidat avant une élection.
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Collectif : groupe où tout le monde participe.
Sources principales :
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Blast, « La firme Glucksmann entre purges et déni démocratique », 13/05/2025
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Mediapart, « Chez Place publique, la place de la démocratie est privatisée », 14/03/2025
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Mediapart, « De grandes ambitions pour un petit parti », 02/10/2024
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L’Indépendant, 16/12/2024
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La Voix du Nord, 13/04/2019
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BFMTV, 13/04/2019
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France TV Info, 16/03/2019
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Le Figaro, 18/03/2019
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Le Télégramme, 17/04/2025
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Public Sénat, 13/04/2019
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Acrimed, 2024
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Ouest-France, 13/10/2021
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